Deux bébés discutent.

Oct 12

Deux bébés discutent.

Deux bébés discutent.
–  Et toi, tu crois à la vie après l’accouchement ?
–  Bien sûr. C’est évident que la vie après l’accouchement existe. Nous sommes ici pour devenir forts et nous préparer pour ce qui nous attend après.
–  Pffff… tout ça, c’est insensé. Il n’y a rien après l’accouchement ! A quoi ressemblerait une vie hors du ventre ?
–   Eh bien, il y a beaucoup d’histoires à propos de « l’autre côté »… On dit que, là-bas, il y a beaucoup de lumière, beaucoup de joie et d’émotions, des milliers de choses à vivre… Par exemple, il paraît que là-bas on va manger avec notre bouche.
–  Mais c’est n’importe quoi ! Nous avons notre cordon ombilical et c’est ça qui nous nourrit. Tout le monde le sait. On ne se nourrit pas par la bouche ! Et, bien sûr, il n’y a jamais eu de revenant de cette autre vie… donc, tout ça, ce sont des histoires de personnes naïves. La vie se termine tout simplement à l’accouchement. C’est comme ça, il faut l’accepter.
– Et bien, permet moi de penser autrement. C’est sûr, je ne sais pas exactement à quoi cette vie après l’accouchement va ressembler, et je ne pourrais rien te prouver. Mais j’aime croire que, dans la vie qui vient, nous verrons notre maman et elle prendra soin de nous.
– « Maman » ? Tu veux dire que tu crois en « maman » ??? Ah ! Et où se trouve-t-elle ?
– Mais partout, tu vois bien ! Elle est partout, autour de nous ! Nous sommes faits d’elle et c’est grâce à elle que nous vivons. Sans elle, nous ne serions pas là.
– C’est absurde ! Je n’ai jamais vu aucune maman donc c’est évident qu’elle n’existe pas.
– Je ne suis pas d’accord, ça c’est ton point de vue. Car, parfois lorsque tout devient calme, on peut entendre quand elle chante? On peut sentir quand elle caresse notre monde. Je suis certain que notre Vraie vie va commencer après l’accouchement…

Le conte du colibri

Sep 02

Cela se passe dans la forêt amazonienne. Dans cette forêt, l’on voit des arbres à perte de vue, mais en regardant un peu mieux, on aperçoit un arbre plus grand et plus haut que tous les autres.

Cet arbre, il a des branches qui disent :  » Venez à moi, peuple des oiseaux ! Venez à moi, je vous accueille « .

Et tout ce petit monde piaille, joue, discute … vie en harmonie.

Mais un jour, arrive un grand malheur, l’arbre prend feu, les oiseaux impuissants s’élèvent dans le ciel contemplant leur arbre partir en fumée.

A travers la fumée, ils distinguent un petit oiseau qui va à la rivière prendre une goutte d’eau dans son bec et la déposer sur l’arbre. Il retourne à la rivière prendre une goutte d’eau dans son bec et la jette sur l’arbre et retourne encore à la rivière inlassablement, prend une goutte d’eau dans son bec et la dépose sur l’arbre.

Et ce petit oiseau, c’est colibri. Vous savez, ce petit oiseau multicolore avec un long bec pour sucer le nectar des fleurs.

» Mais colibri, que fais-tu ? Viens ! Cela ne sert à rien, viens rejoins-nous !  »

» Je fais ma part, je fais ma part, je fais ma part de travail pour éteindre le feu !  »

» Et vous aussi, vous aussi venez faire votre part, faire votre part ! Votre part de travail pour éteindre le feu.  »

Les oiseaux se regardent, perplexes. Et dans un même élan, ils s’élancent vers la rivière, prennent une goutte d’eau dans leur bec et la déposent sur l’arbre, puis retournent à la rivière prendre une goutte d’eau dans leur bec et la jettent sur l’arbre et retourne encore à la rivière, inlassablement prennent une goutte d’eau dans leur bec et la déposent sur l’arbre.

Et ces millions de gouttes d’eau forment une pluie si fine et si dense que le feu finit par s’éteindre.

Depuis ce jour, l’arbre reverdi, l’harmonie est revenue en son sein et chacun a gardé en mémoire qu’il doit faire sa part.